mercredi 28 juillet 2010

Impressions finlandaises









Nous revoici donc après 1 semaine de silence. C'est que, contrairement aux rennes, les connections Internet ne courent pas les routes de Laponie et de Carélie. Aussi, avec notre manie d'aller nous fourrer dans des coins où personne ne va! Depuis Ivalo, qui est sur la route du Cap Nord, les touristes étrangers ont pratiquement disparu, il n'y a plus que des Finlandais. C'est sympa mais l'équipement des campings s'en ressent
Voici nos premières impressions :Contrairement à la Norvège, la Finlande n'offre pas d'emblée sa beauté. Il faut aller la chercher en sortant des routes rapides mais quand on trouve, ça vaut la peine.
La forêt, l'eau, la campagne
La forêt est maîtresse du pays. Une immensité qui fait penser à la mer. Comme la mer elle vous prend, vous absorbe et vous rend à la nature originelle, débarrassé pour un instant des oripaux de la civilisation. Ce serait un pays pour toi, Christophe.
C'est encore la forêt boréale, bouleaux et sapins peu élevés, sous-bois aérés qui invitent à la promenade. Mais on ne s'y aventure pas hors des chemins. Elle est dangereuse et traîtresse, cachant sous ses mousses marécages, fondrières et inégalités de terrain à y laisser ses abattis. Sans parler des chillions de moustiques qui n'attendent que vous pour se régaler! Prudence et équipement idoine, donc.
A part presque égale, l'eau, rivières, lacs et étangs. Quand on dit "lac" on pense à un bassin bien délimité aux bords léchés et parés de quais fleuris. Ici, les lacs sont sauvages et n'en font qu'à leur tête. Ils lancent leurs bras comme des tentacules, découpent leurs rivages en multitudes de presqu'îles, communiquent entre eux par des rivières, se bordent de marais aux longues herbes claires et de plages inattendues, se parent d'îles par centaines, miroitent entre les arbres ou vous surprennent au détour d'une route, reflétant les mille couleurs du ciel ou se noyant dans la brume. Les rivières serpentent et paressent, allongent leur chevelure d'herbes aquatiques et sèment leur chemin d'étangs à granouilles et à nénuphars.
Les hommes, logiquement, se sont installés aux bord des eaux, meilleures voies de communication dans cet environnement. Villages ou fermes isolées sont aussi des îles, cernées par la vastitude sans limite de la forêt. C'est une campagne ravissante avec ses fermes pimpantes aux couleurs vives, ses prés vert tendre
, le foin qui sèche en meules, à l'ancienne ou à la népalaise, tu te souviens, Luc? et partout la marée rose des épilobes mêlées au blanc crémeux de l'odorante reine des prés (je cours mettre le nez dessus à chaque occasion) et à une fleur jaune dont j'ignore le nom et qui rappelle un peu le mimosa.
Rien à voir en Finlande, vraiment?
Je me rends bien compte que ce blog ressemble à un guide touristique mais c'est que, hors de nos routines quotidiennes qui nous font un îlot de sédentarité dans notre nomadisme, nous ne faisons rien de spécial. Rien que nous laisser combler par l'inépuisable beauté du monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire