Depuis Kustavi nous avons fait en tout 235 km, Km/tot. 9'823
Plus une dizaine d'heures de ferry et. une quarantaine de km à vélo!
Météo : le temps se mélange : toujours chaud, très chaud par moment, mais pas mal de nuages, quelques ondées, des soirées qui imposent la petite laine. Globalement, ça reste très agréable.
Si le mot "charme" a une patrie d'origine, c'est certainement sur les îles d'Aland qu'il est né. La navigation est un enchantement. Les îles s'égrènent comme les joyaux d'un collier, créant des perspectives toujours changeantes, des chenaux de lumière, des pland d'eau à l'infini comme dans les tableaux Renaissance, pour s'ouvrir soudain sur la vastitude de la mer et reprendre leur jeu un peu plus loin. Le ferry se faufile entre elles, s'arrête pour de brèves escales qui dévoilent un peu de l'intimité de ces petits royaumes. La terre et la mer s'épousent dans la douceur, chacune offrant à l'autre ce qu'elle a de plus beau. Granit rose, inèdes, roseaux, douces dalles de roche où s'accroche la mousse d'Islande, anses abritant chacune son petit port coloré et "la mer qu'on voit danser" Charles Trenet a dit cela mieux que moi. Elle s'anime d'un intense trafic de bateaux, de l'imposant ferry au kayak s'éloignant dans le soleil couchant.
Voici pour vous quelques perles du collier :
Brandö la perdue, tout au début de l'archipel. 20 km sur 20, un bistrot, une école, quelques fermes avec leurs petits champs, deux ou trois vaches, des routes roses qui enjambent la mer, un charme fou et heureusement un camping.
Vardö la gracieuse, son délicieux village, sa belle église médiévale, ses forêts tapissées de mousse d'Islande sa route qui saute de cailloux en cailloux par digues, ponts et bacs et offre un résumé des beauté des îles. Elle nous a retenu tout un jour pour une géniale balade à vélo, un moment fort du voyage.
Aland, l'île principale, ses belles maisons dans des jardins fleuris et ses vertes pelouses. Mariehamn la capitale, ses allées ombragées de grands tilleuls, ses nobles maisons anciennes et sa joyeuse animation vacancière. Ernest y a trouvé un coiffeur, il était temps! Il a rejeuni de 10 ans, du coup.
Lemmland la campagnarde, qui cache la mer derrière ses forêts et ses prairies où paissent chevaux et moutons mais offre à ses deux extrémités des paysages marins de toute beauté.
Kökar enfin, le diamant du collier. Un petit paradis où nous n'aurions jamais songé à aller sans les horaires capricieux du ferry qui nous obligent à y passer 36 heures. 840 km2, 300 habitants. 840 km2 de beauté et de charme. Basse (le point culminant est à 34 mètres! doucement posée sur la mer. Une végétation de garrigue et de lande, genévriers et bruyère qui composent d'exquis jardins japonais naturels, la mer partout présente, plus mélangée à la terre que partout ailleurs, des fermes avec des prairies encloses de roseaux qui font penser aux îles d'Aran, des hameaux adorables, une ravissante église dans un site sublime (forcément, ici il n'y a pas moyen de faire autrement) et des échappées sur la mer d'une beauté à vous noyer le coeur.
Nous avons loué des vélos aujourd'hui pour bien profiter de notre journée et... j'ai crevé après 1 heure de balade! Des pannes de bus, je veux bien, mais une panne de VELO! Je suis abominablement vexée. Du coup, on est rentrés au camping et on est allés se baigner. Il fait chaud, la mer est très fraîche, on est seuls sur les grandes dalles lisses qui composent la plage, le pied.
Cela dit, cet archipel se mérite. C'est une vraie galère tant pour y entrer que pour en sortir. Bon, on va essayer de vous expliquer tout ça, pour autant qu'on y comprenne quelque chose nous-même.
1er acte : Arrivée samedi après-midi à Kustavi. Etape suivante prévue, Brandö puis ferry pour Vardö, où nous serons à 10 min. de bac de l'île principale. En fait, on s'est mal organisé, il n'y a plus de ferry, donc on passe la nuit sur place.
2ème acte : Dimanche. Ferry matinal pour Brandö, il y a ensuite un ferry à 14h30 pour Vardö. Pas de problème pour le passage sur Brandö. Ensuite, attente du ferry pour Vardö, qui nous laisse plantés sur le quai. Tout est réservé, paraît-il. Ah! fallait réserver? Et où? A Turku? Ah bon! On va essayer de prendre le 1er ferry demain à 6h30. Donc nuit sur place, au camping.
3ème acte : Lundi. Diane à 5 h. et chance, le ferry nous embarque pour 2h30 de traversée. On pourrait continuer mais Vardö nous séduit et nous retient.
4ème acte, Mardi. Bac vers l'île principale sans problème. instruits par l'expérience, nous allons réserver notre traversée de demain pour le continent au bureau des ferries. Oui, oui, c'est possible mais pas d'une traite. Le ferry va jusqu'à Kökar où il arrive à 14h30 et dont il repart jeudi soir à 20h30 pour nous ramener sur le continent à 22h30! Kafkaïen, vous dis-je! Mais l'escale imposée à Kökar se révèlera une très bonne surprise.

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