dimanche 29 août 2010

Maisons villageoises











Moi, je les préfère encore aux châteaux, et vous? Et il ne faut pas croire que ce sont des musées, les gens y vivent.

samedi 28 août 2010

Châteaux











Que ce soit le somptueux palais de Rundale, les reste de la forteresse de Sigulda, le modeste et élégant manoir de Kurtuvenaï ou le château de légende de Trakaï, ils ont jalonné notre route. Rien d'étonnant, ici, il y a un château par village, ou presque.

Les paysages










Nous arrivons dans la grande plaine d'Europe. Quelques régions doucement vallonnées mais pour l'essentiel des pays plats, des horizons infinis de forêts, de prairies coupées de bosquets où se nichent de modestes villages aux maisons de bois, parcourus de rivières paresseuses, ce que j'appelle une campagne de livre de lecture. Par dessus, le ciel immense tient la vedette, qu'il soit dramatique, tourmenté, chargé de nuages et troué d'éclaircies qui jettent des flashes de luimère violente sur la campagne ou candidement bleu et parcouru de nuages blancs et joufflus comme les anges baroques de Rundale. Mai
s aussi des paysages maritimes comme ceux, extraordinaires, de l'isthme de Courlande.

Les pays Baltes au pas de course



15 jours pour les pays baltes, c'est vraiment du gâchis! Chacun en mériterait autant pour lui seul et encore, on n'aurait pas tout vu! Ils combinent richesses culturellle et naturelle au point que c'en est étourdissant. Ce sera peut-être un autre voyage, qui sait. Mais avec un GPS cette fois-ci! Pas de problème pour s'y retrouver sur les routes mais dans les villes, la signalisation est quasiment inexistante, c'est la crise de nerf assurée et on y perd un temps! Cela nous privera de Vilnius où, après avoir tourné pendant 1 heure sans même approcher du centre nous finirons par prendre la fuite et revenir à Trakaï, notre étape précédente.
Je vais vous faire un résumé de cette semaine chargée et riche en découvertes et vous mettre quelques photos.
Nos étapes :
Lundi 23 août 86ème jour
Césis - Riga km/j. 118 km/tot. 11.828
Météo Beau et chaud, ce sera la dernière fois cette semaine.
Arrêt à Sigulda, un parc national letton, pour une trop brève balade dans une magnifique forêt. Première visite de Riga.
Mardi 24 août 87ème jour
Météo Pluie le matin puis beau avec passages nuageux et coups de vent.
Visite de Riga
Mercredi 25 août 88ème jour
Riga - Kurtuvenai (Lithuanie) km/j. 215, km/tot. 12.043
Météo affreuse. Après Riga orage épouvantable et grêle puis couvert, pluie intermittente. Quelques percées de soleil, un ciel superbe, il faut dire.
Long arrêt pour visiter le palais de Rundale, le Versailles letton, un splendide château 18ème.
Visite au passage de la Colline des Croix, site à la fois de ferveur religieuse et de résistance nationale. Plus de 100'000 croix de tous styles et de toutes dimensions y ont été plantées par des pèlerins depuis le 19ème siècle. L'endroit dégage une intense émotion et nous a évoqué le Peuple Silencieux de Suomusalmi.
Enfin notre camping de hasard à Kurtuvenai, un de ces endroits où, sans que vous le sachiez, la chance vous a donné rendez-vous avec le bonheur. Un camping au château, près d'un manoir de bois et d'un ravissant village. 2 campeurs en tout et pour tout sur la grande pelouse devant l'étang, des paysans qui rentrent leur foin sur des charettes tirées par des chevaux, pas un bruit sauf le froissement des arbres et des roseaux sous le vent. O temps suspends ton vol...
Jeudi 26 août 89ème jour
Kurtuvenai - Nida, isthme de Courlande km/j 238 km/tot. 12'281
Météo variable, plutôt couvert, vent, soirée froide
On a surtout roulé aujourd'hui, RAS
Vendredi 27 août 90 ème jour
Nida - Trakaï km/j. 385 km/tot. 12'666
Météo Variable, assez doux, pluie le soir
Visite de l'isthme de Courlande, ses paysages extraordinaires de dunes, ses beaux villages et... son exploitation éhontée des touristes! Puis autoroute en direction de Vilnius. Tranquillel, l'autoroute, et qui traverse de beaux et paisibles paysages, du coup ce n'est pas désagréable du tout. Nous arrivons à Trakaï avec son château de conte de fée posé sur une île, quelque part au milieu des 32 lacs de la région, encore un pays de toute beauté.
Samedi 28 août 91ème jour
Trakaï - Trakaï, avec une vaine tentative de visiter Riga, tout de même 83 km! km/tot. 12'749
Météo : Il a flotté toute la nuit et une partie de la matinée, le reste du temps couvert, gris, un timide soleil le soir et de nouveau de la pluie. Ras-le-bol!
Deux agréables balades dans Trakaï et un café sur la terrasse en face du château, en observant le défilé des mariés qui viennent s'y faire photographier.

Riga la pétillante














Lundi après-midi et mardi, visite de Riga. Après la crise de nerfs obligatoire pour trouver le camping (la signalisation dans les villes est vraiment une catastrophe, nous avons fini par nous faire guider par un taxi) nous partons à la découverte de Riga, la grande ville des pays Baltes.

Ville superbe, très vivante, avec les témoignage de toutes les époques, du Moyen-Age au 21ème siècle, avec une mention spéciale pour les magnifiques ensembles Art Nouveau du début du 20ème. Rien d'un musée cependant, les époques se mêlent et se superposent sans se faire d'ombre, les touristes sont mêlés aux habitants, ça bouge partout, tout cela donne une atmosphère légère et, oui, pétillante.

dimanche 22 août 2010

Autre pays, autres moeurs










Samedi 21 août 84ème jour et dimanche 22 août 85ème jour
Kalby (Estonie) Césis (Lettonie) km/j km/tot.
Météo :
Jean qui pleure et Jean qui rit. Couvert, fréquentes averses orageuses, belles éclaircies. Plutôt chaud quand il y a du soleil.

Nous quittons notre chouette camping accompagnés du grand sourire de la propriétaire et quelques km plus loin nous entrons en Lettonie. Après l'Estonie encore maritime, nous plongeons en pleine campagne profonde. Staicele, notre premier village letton, dans une région qui semble assez branchée sur le tourisme nature. Charmant village qui s'ouvre sur un parc planté d'arbres et se poursuit par de peptites maisons anciennes très jolies et des jardins fleuris, ces beaux jardins de fin d'été aux couleurs éclatantes. Ce n'est nullement un village touristique, nous en verrons plusieurs semblables le long de la route. L'habitat ancien a été conservé et là aussi les maisons s'abritent sous les arbres. Rien de spectaculaire mais une belle campagne à l'ancienne, avec de grands espaces peu peuplés, des étangs, des vaches qui se mettent à l'abri dans la forêt, c'est paisible, de la simple beauté naturelle d'une campagne soignée sans être léchée et surexploitée. Le charme de la vie d'autrefois.

L'état des routes, lui, va du médiocre au calamiteux et les lettons roulent comme des sauvages! Ca, ça nous change vraiment des pays précédents, on n'a plus l'habitude. Aucune patience pour le touriste qui cherche son chemin en ville, des dépassements limites, des moteurs qui rugissent au départ... pas cool. De ce côté, on a plutôt une impression négative qui s'accentue au supermarché : Il semble y avoir eu dans le coin des opérations du sourire à grande échelle. Des clients aux caissières, tout le monde fait la gueule. Ca aussi, on a perdu l'habitude. Hormis la charmante réceptionniste de l'hôtel, nous rencontrerons bien peu de sourires.

La signalisation dans les villes n'est pas terrible non plus, ce qui nous vaudra de tourner 4 fois dans une ville dont la sortie est en travaux. Il y a bien une déviation qui va vers Césis, où nous voulons aller, mais elle finit dans un fossé! Finalement, on prend une autre direction et on retrouve Césis un peu plus loin, mais pas par la route touristique que nous voulions emprunter. Des trucs comme ça, ça gonfle considérablement le foie d'Ernest et le soir il est épuisé, grinche et mal fichu. On s'arrête donc à Césis et on prend deux nuits d'hôtel, histoire de se retaper avant Riga.

Césis est une petite ville réputée pour son château fort superbe et un bel ensemble de bâtiments anciens de diverses époques. C'est aussi une ville très agréable avec des rues ombragées, un lacis de ruelles et des quartiers très villageois comme en témoigne la photo no 1. Elle a aussi deux parcs absolument sublimes. Les photos ne leur rendent pas justice, c'est beaucoup mieux que ça en vrai. C'est vraiment l'art des jardins dans sa plus belle expression. Autant dire que j'y ai pris mon pied, j'adore les jardins. D'ailleurs, quand Dieu a voulu faire un paradis pour ses créatures, il a créé un jardin, que vouliez-vous qu'il fasse de mieux?

La charmante église orthodoxe domine le parc du château. Mais hier au soir, je me suis promenée seule dans la ville, sous la pluie, et je suis tombée sur la petite église catholique et sa modeste cure nichées dans le plus adorable des jardins de curé et j'ai été incapable de les retrouver aujourd'hui. Cela restera une image à demi rêvée dans mon album intérieur.

Demain direction Riga avec un arrêt à Sigulda, dans un parc national. Sans doute, ces pays baltes mériteraient qu'on leur consacre plus de temps mais là on commence à se dépêcher un peu.

vendredi 20 août 2010

Des îles et des arbres












Jeudi 19 août 82ème
Tallin - îles de Muhu et Saareema km/j. 237 km/tot. 11.250
Météo : Couvert avec éclaircies, vent froid, soirée claire et fraîche

Vendredi 20 août 83ème jour
Saareema - Kabli (près frontière lettonne)
Km/j. 235 Km/tot. 11.285
Météo : Beau, chaud et aéré. Zut, ça se couvre vers 20h30

C'est un réel bonheur de reprendre la route. On s'est encalminés presque une semaine entre Helsinki et Tallin et on commence à se sentir mal à l'aise. Je commence à comprendre les gitans qui ne tiennent pas longtemps en place.
Nous quittons Tallin jeudi vers midi et avons l'impression que nous n'en sortirons jamais. Avec l'agglomération, c'est vraiment immense. Il y a sur Tallin une très jolie histoire que j'ai envie de vous conter.
Pourquoi Tallin ne sera jamais terminée
Chaque année, par un sombre soir d'automne, un viel homme gris quitte le lac ülemiste pour Tallin et interroge un veilleur : "La ville est-elle finie?" "Oh non" répond le veilleur. Nous avons construit nombre de bâtiments cette année mais nous en avons aussi eu beaucoup à réparer. Il s'en faut de beaucoup que la ville ne soit terminée." Le vieil homme gris secoue la tête d'un air mécontent et repart vers le lac. Si le veilleur répondait :"Oui, la ville est finie" le vieil homme enverrait les eaux du lac vers Tallin et noierait toute la ville.

Nous partons donc pour 2 îles à l'ouest de l'Estonie. Et oui encore des îles, nous n'y résistons pas! Et celles-ci valaient le détour. Stratégiques pour les Russes, elles ont été pratiquement isolées du monde pendant la période communiste, ce qui leur a valu de conserver leur authenticité. C'est absolument délicieux partout. Des forêts splendides et les plus ravissants villages que l'on puisse rêver. Nous vous mettons les photos d'un village particulièrement préservé, mais les autres ne sont pas très différents. Ici et là, quelques gros et laids bâtiments des fermes collectives du passé achèvent de tomber en ruine mais ils sont éloignés des villages et n'altèrent pas leur charme. La cicatrice la plus visible de cette époque s'inscrit dans certains paysages de la campagne : d'immenses champs à perte de vue, qui ne doivent en rien correspondre à l'agriculture traditionnelle que laisse deviner l'habitat. Ce devaient être de petites parcelles encloses de haies ou de murets de pierres sèches, tels ces murets qui entourent encore nombre de hameaux.

Vendredi, nous nous dirigeons résolument vers la Lettonie. Le temps commence à filer, on n'a pas le temps de tout voir.

Ce pays est d'une richesse architecturale ahurissante. Pas un village qui n'ait son église, son château, son manoir. Mais la vraie parure de l'Estonie, ce sont ses arbres. Nulle part encore nous n'en avons vu de si beaux. Ils sont à l'honneur partout. Les parcs de Tallin, par exemple, ne sont pas des parcs fleuris mais des parcs d'arbres posés sur des pelouses d'un vert éclatant. La beauté naît de l'harmonie des plantations et de la variété des espèces. Les forêts sont absolument somptueuses. Une incroyable variété d'espèces, toutes pleines de vigueur et de santé, toutes les nuances du vert avec çà et là le rouge éclatant des sorbiers chargés de fruits et les premières feuilles dorées de l'automne. Si bien que les routes ressemblent aux allées d'un parc royal et nous ont fait plus d'une fois penser aux allées de Chambord. Encore des routes où nous sommes quasi seuls, ce qui nous donne tout loisir d'admirer.
La plus humble maison, le plus petit hameau, a sa parure d'arbres et son bout de verger croulant sous les pommes. Comme dit Ernest, c'est un paysage qui fait du bien aux yeux et au coeur.

Après le camping concentrationnaire d'Helsinki et le camping citadin et folklorique de Tallin, nous avons eu hier et aujourd'hui deux délicieux camping, l'un dans une pinède magnifique et l'autre dont nous vous envoyons la photo et qui s'appelle tout simplement Minicamping. Hier au soir Ernest, épuisé par ses pérégrinations citadines, d'est payé un gros coup de blues. Aujourd'hui, avec le retour du beau temps, il est heureux.
Ah! j'oubliais quelque chose à propos de l'Estonie: c'est super-branché sur les nouvelles technologies. Il y a le wi-fi PARTOUT, même dans le trou perdu où nous nous trouvons ce soir. C'est génial.








mercredi 18 août 2010

La minute d'Ernest


Nouveau coup de coeur pour un camping au ras des immeubles. Le seul camping dans les environs d'Helsinki est le Rastila camping. C'est immense, très bien équipé, plusieurs sanitaires, cuisine, machine à laver, sécheuse, etc. Il peut accueillir 165 camping-cars près de bornes électriques plus beaucoup de tentes et de nombreuses caravanes. Chaque place est bien délimitée. On y trouve 10 rues goudronnées, traversées à 45° par les places de stationnement, goudronnées elles aussi. Largeur de la place : 3,10 m. et à côté une bande de gazon de 2 m. plus une bande de buissons de 1.50 m. Toutes les places ne sont pas occupées mais il y a bien 100 campings-cars bien alignés-couverts. Ca me rappelle l'école de recrue. Autant vous dire que j'adore, surtout quand des gens font des grillades à l'aide d'un allume-feu qui empuantit tout le camping. C'est l'horreur! Mais il faut dire que camper ici est bien commode : Le métro est à 200 m. et moyennant 20 min et 2,5 euros vous êtes au centre d'Helsinki.
Signalisation routière
En Finlande, la signalisation routière est très bien faite. Les routes sont délimitées par des bandes blanches ou jaunes, on passe rarement dans une agglomération et si c'est le cas la vitesse est toujours réduite à 40 ou 50 km/h. Rares sont les fins de limitation, les panneaux 80 ou 100 indiquent la sortie de la zone habitée. Les autres dangers sont très bien signalés. Si un panneau indique "virage à gauche", il y a un virage à gauche, idem pour un virage à droite. S'il dit "attention vélos" il y a des cyclistes. S'ils indiquent des travaux, il y a un pont (tous les travaux sont sur les ponts), mais, je ne sais pas pourquoi, s'ils disent "attention élans" il n'y a jamais d'élans, nom de bleu!
Musées
Je disais à Françoise "c'est fou ce qu'on a bronzé!, évidemment, avec le nombre de musées qu'on s'est tapé! Mais le plus beau pour moi est celui d'Inari, tout au nord de la Finlande.
Je m'étais pourtant juré de ne pas mettre les pieds à Rovaniemi. Quand on traverse la Finlande du nord au sud toutes les routes mènent à Rovaniemi. Je cherchais donc des routes sympa qui évitent cette ville. Françoise était d'accord avec moi, hélas jusqu'à ce qu'elle lise dans le Routard qu'il y avait dans cette ville le fameux musée Arkticum. A mon corps défendant et pour lui faire plaisir nous avons fait route vers Rovaniemi. Je dois avouer que je n'ai pas été déçu, enthousiasmé même. Il faut reconnaître que les musées finlandais, c'est quelque chose. Mais maintenant, j'en ras le château, comme dirait Bastian.

Tallin















Du lundi 16 août 79ème jour au mercredi 18 août 81ème jour
Météo : Très chaud lundi et mardi, avec un orage court et diluvien mardi vers midi, couvert et frais mercredi, la météo de Suisse nous rattrape!
Km/ 23 km/tot. 10'113

Arrivée à Tallin à 14h30. En deux heures de temps, on change de monde. On passe de l'Europe du nord avec ses villes neuves aux rares vestiges du passé à la vieille Europe riche de tous les témoins de son histoire, riche de la beauté créée au cour de tant de siècles. Tallin est l'archétype de ces cités historique, le contraste ne saurait être plus frappant. Elle apparaît sur la mer comme une cité de légende, hérissée de ses tours et de ses clochers et protégée par ses remparts. Elle renferme une richesse architecturale et artistique presque excessive pour nous qui en avons perdu l'habitude. Evidemment, c'est aussi très, très touristique, il y a un monde fou partout, une vraie tour de Babel. Nous y passons notre 3ème jour, on s'est fait QUATRE musées aujourd'hui! Autrement, nous avons arpenté pratiquement toutes les rues de la vieille ville en découvrant sans cesse de nouvelles beautés. Nous avons aussi fait un tour de ville en car. Pas dans la vieille ville, qui est interdite à la circulation, mais dans les faubourgs du 19ème siècle, la ville moderne et les quartiers-dortoirs de l'époque soviétique. C'était passionnant, avec un audio-guide dans un excellent français (c'est bien aussi de tout comprendre sans avoir à se casser la tête!)
Tallin est aussi une ville moderne, dynamique, très axée sur l'informatique (toute la vieille ville est sous wi-fi, par exemple) mais où la vie n'est pas facile pour tout le monde, si l'on en croit les explications du guide. C'est aussi une ville maritime, avec de magnifiques parcs le long de la mer, des ports de plaisance (il y avait plein de voiliers sur la mer, ce soir) et un grand port où se pavanent les somptueux ferries qui vont au 4 coins de la Baltique. En revanche, au niveau camping, c'est plutôt folklorique, on vous racontera.

Bon, "dans la vie tout n'est pas rose" et Ernest a perdu son porte-monnaie hier (perdu ou volé, on ne sait pas, en tout cas il a disparu). Un gros moment de panique sous l'orage, en plus. Heureusement, il y avait peu d'argent dedans et on a fait bloquer les cartes. Comme j'ai des cartes pour les mêmes comptes, le mal n'est pas trop grand. Tout de même, on espère que c'est le dernier gros embêtement du voyage!
Nous avons fait connaissance au camping d'un jeune couple de Lettonie qui viennent ici pour pratiquer un sport nautique. Ils nous ont emprunté notre bouilloire pour faire leur café et de fil en aiguille on a discuté, ils nous ont montré des photos sur leur PC et donné des tuyaux pour la Lettonie. Une de ces rencontres qui vous mettent le sourire au coeur.
Demain, nous quittons Tallin mais nous ne savons pas encore pour où. Le "c'est quand qu'on va où?" a encore de beaux jours devant lui!
On vous embrasse en attendant.


















Dernière page finlandaise











Du Jeudi 12 août, 75ème jour, au dimanche 15 août 78ème jour
Météo : Franchement caniculaire, avec un orage samedi matin
Pour me mettre à jour avec les kilomètres :
De Kustavi à Galtby, soit sur Aland : 249 km. km/tot. 9'837
Galtby - Helsinki km/j. 253 km/tot. 10'090

Encore un chapitre de notre atlas qui se referme. Nous quittons la Finlande demain par le ferry de 11h30 pour Tallin.
Jeudi soir, nous avons donc pris le ferry pour Galtby où nous arrivons vers 23h après 2h30 d'une fort belle traversée. Nous nous installons sur le parking pour la nuit.
Ce n'est pas encore le continent, mais le bout de l'archipel de Turku. Nous sautons encore d'une île à l'autre par deux petites traversées en bac. Fin des archipels, ces lieux magiques où la terre et la mer se mélangent. Soudain, je me rends compte combien la mer va me manquer quand nous serons chez nous. Voilà plus de deux mois que nous vivons presque constamment avec elle, comment ferai-je pour m'en passer?

Route vers Helsinki à travers une très jolie campagne. Il fait chaud à crever et il n'y a nulle part où s'arrêter. Finalement, nous quittons la grand'route et nous arrêtons pour le pique-nique dans le jardin d'une mignonne petite église, un lieu tout paisible sous les arbres.

Arrivée à Helsinki. Ernest aurait bien voulu shunter la ville et... en tombe amoureux au premier rcoup d'oeil. Du coup, on passera deux jours à se balader dans les rues et les parcs, le port et même un musée! Nous fêterons nos 45 ans de mariage par un excellent repas arrosé d'un délicieux Barbera d'Asti dans un restaurant italien. Bien sûr nous avons acheté des myrtilles au marché et aussi des fraises. Ces petites fraises du pays sont les meilleures que j'aie mangé depuis des années. La Finlande nous aura offert pour la fin de notre séjour : l'été, un coup de coeur inattendu pour sa capitale et une étape gastronomique.
Tournons doucement la page de ce pays discret, secret, plein de beautés et de surprises.
Un dernier regard vers Helsinki qui s'efface à l'horizon et notre bateau s'en va vers Tallin. C'est lundi matin, il fait un temps splendide.



N.B. Je dois m'excuser pour le nombre de fautes et de coquilles qui émaillent sans doute ce blog. Je n'ai pas toujours le temps de me relire. Oui, je sais, je suis en vacances...

jeudi 12 août 2010

Ernest raconte







Voilà, nous avons quitté la Laponie (sniff) pour suivre approximativement la frontière russe vers les mille lacs à l'est de la Finlande. Peu à peu , mais vraiment peu à peu, la forêt laisse place à quelques champs cultivés. Orge? Froment ou seigle? Je ne suis pas agronome mais céréales il y a. Et plus on descend vers le sud plus les champs s'agrandissent et finalement on en trouve de très grands, presque dignes de la Beauce. Ils sont cultivés jusqu'au bord des forêts qui restent bien présentes.
Quand je pense à ces milliers d'épis, ça me rappelle les radars qui eux aussi poussent par milliers. Vous pensez sûrement que j'exagère, mais pas du tout. Françoise en est témoin. C'est comme les panneaux indiquant la présence d'éventuels élans, il y en a aussi des milliers. Notre guide dit qu'il y a environ 700'000 élans en Finlande. Je pense qu'il parlait des panneaux, et pas des bêtes.

Françoise vous aura certainement raconté nos pérégrinations rocambolesques sur les îles d'Aland. Je n'y reviendrai que pour dire qu'aujourd'hui, je me suis fait un trip d'enfer en me promenant à pied à travers notre camping et aux alentours. Une immense étendue de plaques rocheuses lisses entrecoupées de quelques failles où pousse une végétation variée et magnifique : Bruyère, genévriers d'espèces et de tailles différentes, de la fougère, de l'épilobe, des sorbiers, le tout souligné par la mousse d'Islande. C'est d'une beauté qui m'a coupé le souffle.
Voilà, ce soir nous prenons un ferry qui nous ramènera sur le continent. Après, ce sera Helsinki et Tallin. Une grande inconnue, ces pays baltes!
Merci à Geneviève pour son message, vous avez dû en voir de belles choses pendant votre croisière! Et toi qui connais le monde entier, aurais-tu des tuyaux sur les pays baltes?
Amitiés à tous
Ernest


mercredi 11 août 2010

Archipels et errances







Du dimanche 8 août, 70 ème jour, au jeudi 12 août, 74ème jour
Depuis Kustavi nous avons fait en tout 235 km, Km/tot. 9'823
Plus une dizaine d'heures de ferry et. une quarantaine de km à vélo!
Météo : le temps se mélange : toujours chaud, très chaud par moment, mais pas mal de nuages, quelques ondées, des soirées qui imposent la petite laine. Globalement, ça reste très agréable.

Si le mot "charme" a une patrie d'origine, c'est certainement sur les îles d'Aland qu'il est né. La navigation est un enchantement. Les îles s'égrènent comme les joyaux d'un collier, créant des perspectives toujours changeantes, des chenaux de lumière, des pland d'eau à l'infini comme dans les tableaux Renaissance, pour s'ouvrir soudain sur la vastitude de la mer et reprendre leur jeu un peu plus loin. Le ferry se faufile entre elles, s'arrête pour de brèves escales qui dévoilent un peu de l'intimité de ces petits royaumes. La terre et la mer s'épousent dans la douceur, chacune offrant à l'autre ce qu'elle a de plus beau. Granit rose, inèdes, roseaux, douces dalles de roche où s'accroche la mousse d'Islande, anses abritant chacune son petit port coloré et "la mer qu'on voit danser" Charles Trenet a dit cela mieux que moi. Elle s'anime d'un intense trafic de bateaux, de l'imposant ferry au kayak s'éloignant dans le soleil couchant.

Voici pour vous quelques perles du collier :

Brandö la perdue, tout au début de l'archipel. 20 km sur 20, un bistrot, une école, quelques fermes avec leurs petits champs, deux ou trois vaches, des routes roses qui enjambent la mer, un charme fou et heureusement un camping.

Vardö la gracieuse, son délicieux village, sa belle église médiévale, ses forêts tapissées de mousse d'Islande sa route qui saute de cailloux en cailloux par digues, ponts et bacs et offre un résumé des beauté des îles. Elle nous a retenu tout un jour pour une géniale balade à vélo, un moment fort du voyage.
Aland, l'île principale, ses belles maisons dans des jardins fleuris et ses vertes pelouses. Mariehamn la capitale, ses allées ombragées de grands tilleuls, ses nobles maisons anciennes et sa joyeuse animation vacancière. Ernest y a trouvé un coiffeur, il était temps! Il a rejeuni de 10 ans, du coup.

Lemmland la campagnarde, qui cache la mer derrière ses forêts et ses prairies où paissent chevaux et moutons mais offre à ses deux extrémités des paysages marins de toute beauté.

Kökar enfin, le diamant du collier. Un petit paradis où nous n'aurions jamais songé à aller sans les horaires capricieux du ferry qui nous obligent à y passer 36 heures. 840 km2, 300 habitants. 840 km2 de beauté et de charme. Basse (le point culminant est à 34 mètres! doucement posée sur la mer. Une végétation de garrigue et de lande, genévriers et bruyère qui composent d'exquis jardins japonais naturels, la mer partout présente, plus mélangée à la terre que partout ailleurs, des fermes avec des prairies encloses de roseaux qui font penser aux îles d'Aran, des hameaux adorables, une ravissante église dans un site sublime (forcément, ici il n'y a pas moyen de faire autrement) et des échappées sur la mer d'une beauté à vous noyer le coeur.
Nous avons loué des vélos aujourd'hui pour bien profiter de notre journée et... j'ai crevé après 1 heure de balade! Des pannes de bus, je veux bien, mais une panne de VELO! Je suis abominablement vexée. Du coup, on est rentrés au camping et on est allés se baigner. Il fait chaud, la mer est très fraîche, on est seuls sur les grandes dalles lisses qui composent la plage, le pied.

Cela dit, cet archipel se mérite. C'est une vraie galère tant pour y entrer que pour en sortir. Bon, on va essayer de vous expliquer tout ça, pour autant qu'on y comprenne quelque chose nous-même.
1er acte : Arrivée samedi après-midi à Kustavi. Etape suivante prévue, Brandö puis ferry pour Vardö, où nous serons à 10 min. de bac de l'île principale. En fait, on s'est mal organisé, il n'y a plus de ferry, donc on passe la nuit sur place.
2ème acte : Dimanche. Ferry matinal pour Brandö, il y a ensuite un ferry à 14h30 pour Vardö. Pas de problème pour le passage sur Brandö. Ensuite, attente du ferry pour Vardö, qui nous laisse plantés sur le quai. Tout est réservé, paraît-il. Ah! fallait réserver? Et où? A Turku? Ah bon! On va essayer de prendre le 1er ferry demain à 6h30. Donc nuit sur place, au camping.
3ème acte : Lundi. Diane à 5 h. et chance, le ferry nous embarque pour 2h30 de traversée. On pourrait continuer mais Vardö nous séduit et nous retient.
4ème acte, Mardi. Bac vers l'île principale sans problème. instruits par l'expérience, nous allons réserver notre traversée de demain pour le continent au bureau des ferries. Oui, oui, c'est possible mais pas d'une traite. Le ferry va jusqu'à Kökar où il arrive à 14h30 et dont il repart jeudi soir à 20h30 pour nous ramener sur le continent à 22h30! Kafkaïen, vous dis-je! Mais l'escale imposée à Kökar se révèlera une très bonne surprise.

Villes et campings








Vendredi 6 août, 68ème jour Visite de Turku
Météo : Beau et chaud
Km : Ben, on a quand même fait 71 km hier, ce qui porte notre total à 9'461 km.

Aujourd'hui, visite de Turku. C'est une ville importante, très animée, ambiance estivale sur les terrasses le long de la rivière. Visite d'un musée de plein air exceptionnel dans le sens où c'est un authentique quartier populaire du 18ème siècle, réchappé de l'incendie qui a détruit la ville en 1827. Puis balade en ville au gré des quais et retour au camping. Petit tour au bord de la mer le soir. Sable, rochers, pinède, bateaux qui croisent au large des îles, un aspect étonamment méditerranéen.

Samedi 7 août, 67ème jour
Turku - Kustavi km/j. 127 km/tot. 9'630
Météo : T° agréable, mi-couvert, une belle ondée puis sec.

Le matin, visite de Naantali. C'est l'une des 3 cités historiques les mieux conservées de Finlande, avec un magnifique ensemble de maisons bourgeoises des 18 et 19ème siècles. Elle donne une idée de la beauté que devaient avoir ces villes du Nord, beauté hélas engloutie dans les incendies. C'est aussi un lieu de villégiature et un port de plaisance charmant et très animé, un peu le St-Trop local. Elle a une belle église médiévale et un cimetière que Brassens aurait choisi s'il l'avait connu : Un jardin en rotonde, une pergola blanche, des bancs publics, juste au-dessus de la plage. C'est vraiment ce qui s'appelle passer sa mort en vacances!
Enfin, sur la route des archipels, Kustavi, sympatique bourgade où nous tombons en pleine fête villageoise. C'est le Kesä Tori qui, contrairement aux apparences, n'a rien à voir avec le fromage ni avec une tour. Ca veut dire : Marché d'été, qu'est-ce qu'on devient bons en finnois!
Suite à l'article d'Ernest sur les campings, on vous mets les photos de celui de Turku et de celui de Kustavi. Devinez lequel on préfère?

jeudi 5 août 2010

Les joies du camping



Le camping c'est rigolo, c'est très pénible aussi. Quand on arrive à la réception il faut remplir une fiche, en général, ça prend 1/4 d'heure. Après ça, il faut choisir un emplacement. Pas trop pentu sinon on doit sortir cales et béquilles pour équilibrer le bus. Ensuite brancher l'électricité, déployer le store s'il pleut... et aussi s'il fait chaud. Sortir tables et chaises et en plus ouvrir une boîte de bière. Le lendemain, il faut faire la manoeuvre inverse (sauf refermer la boiîte de bière). Mon Dieu quel boulot! Et y a des gens qui appellent ça des vacances!

Mais il faut dire qu'on a trouvé des campings très sympas, surtout en Norvège. Ici comme en Norvège, les campings sont en général très bien équipés, avec des bornes électriques partout, des sanitaires très propres, une cuisine bien installée avec plaques chauffantes et souvent casseroles et vaisselle et des tables où les campeurs peuvent s'installer pour manger. On trouve presque toujours savon pour se laver les mains, produits à vaisselle et produits de douche.

On y fait des rencontres sympa. Hélas, la langue est un problème majeur. Les campeurs commencent toujours par se parler en anglais, ça donne parfois des résultats comiques. Quelqu'un t'interpelle an anglais, tu réponds comme tu peux pour t'apercevoir après 5 minutes de conversation difficile que chacun parle parfaitement le français ou l'allemand. En Finlande, c'est plus difficile. Il semble que les Finlandais soient peu portés sur les langues étrangères. Les conversations deviennent limitées à quelques échanges du genre : "Were are you from?" C'est très dommage car on aimerait bien échanger quelques mots. Ca me rappelle la gentillesse avec laquelle une voisine de camping nous a donné un petit gobelet de mûres des marais. A peine étions-nous arrivés elle vient vers nous et nous donne ce gobelet avec deux mots qu'on a pas compris et elle est repartie. C'était d'un touchant! J'en ai été ému. Et il y a tant d'autres anecdotes de ce genre. La gentillesse des gens, c'est pas croyable.
Nous passons la plus grande partie de notre temps dehors, nous mangeons devant le camping-car dès que le temps le permet et passons une bonne partie de nos soirées à admirer le fjord, la rivière, le lac ou la mer, mais nous voyons très peu de gens faire de même. A part les campeurs sous tente, et encore. La plupart des camping-caristes passent leur temps dans leur véhicule, mangent à l'intérieur et regardent la TV. Je deviens véritablement enragé quand je vois un camping-car occuper la meilleure place devant un paysage grandiose et que ses occupants passent leur soirée à l'intérieur.
La Norvège et la Finlande du nord, c'est fantastique, sauvage, désert, quoique... Maintenant, nous retournons vers le sud, il commence à faire un peu nuit la nuit, la circulation s'intensifie, les cités deviennent plus importantes. Hélas, retour vers la soi-disant "civilisation", ça me fait peur. Les campings aussi reviennent à la civilisation et nous savons que plus nous avançons vers le sud plus nous trouverons de "campings à beaufs". Mais bon, il faut faire avec.
A part ça, on bronze. On avait commencé, au début de notre voyage, au bord de l'autoroute à Kolding. Ensuite à Bergen où il a fait beau et chaud et maintenant à chaque occasion, ex. : à 20 h. au bord d'un lac charmant quand le soleil est sur le déclin et qu'il envoie ses rayons sur le lac, ça fait double bronzage. Mais il n'y a pas que nous à bronzer. Notre bus si blanc au départ a pris une teinte que ne renierait pas un Africain! Hallucination? Effet du soleil? ou poussière de la route? Heureusement, il tombe de temps en temps des trombes pour le laver un peu !

Choix et itinéraires et ménage



















Mardi 3 août 66ème jour
Savonnlina - Luumäki km/j. 292 km/tot. 9'028
Météo Beau et chaud, quelques passages de gros nuages

On a plutôt fait de la route aujourd'hui, sans même nous en apercevoir. Une partie de l'itinéraire traverse le système lacustre du Saïma dans d'étroits passages sur des digues ou des ponts. C'est magnifique mais impossible de s'arrêter pour faire des photos. On gardera les images dans un coin de notre coeur.
La forêt ici est différente. Les arbres gagnent en hauteur et les pins à l'écorce rouge dominent. Mêlés aux troncs blancs des bouleaux, ils m'évoquent fugitivement la mosquée de Cordoue. Sur la première partie du trajet, nous constatons les ravages d'une récente tempête, qui semble n'avoir rien eu à envier à Lothar.
Pour finir, un petit camping sympa comme on les aime. Au bord du lac s'ébat une petite famille de canards nullement troublée par notre présence.

Et tout au fond du sac de la journée, la perle rare. Je retourne au bord du lac avant d'aller me coucher. 10 heures du soir. Pas un bruit, personne. Le paysage aux lignes pures compose un miracle de sérénité et d'équilibre. Le lac, miroir parfaitement lisse, reflète le ciel glorieux du couchant, la forêt assombrie et les roseaux de la rive. Ici et là, le "plop" d'un poisson qui saute pour gober un moustique. Dans les buissons, un poussin de mouette pépie avec insistance pour appeler sa mère qui se berce au loin sur l'eau. Deux canards voguent de conserve, traînant derrière eux un long sillage d'argent. Chut, le temps s'arrête et le bonheur s'endort près de moi comme un chaton confiant.



Mercredi 4 août, 67ème jour
Luumäki - Salo km/j. 362 km/tot. 9'390
Météo : Nuageux, très chaud puis vent violent. La température baisse, 17° à 8 h. du soir. On aurait trouvé ça super-chaud en Norvège! Ici, c'est frais.

Traversée d'est en ouest aujourd'hui pour aller vers l'archipel de Turku. Surtout des grand'routes à travers une Finlande terrestre et non plus lacustre. De grandes campagnes céréalières repoussent la forêt vers l'horizon. Rien de spectaculaire mais après tant de kilomètres de vert et de bleu, l'or des champs réjouit les yeux. Une jolie petite route sinueuse nous promène un moment aau coeur d'une riche forêt touffue et d'une campagne ravissante. Décidément, dès qu'on sort des grand'routes, c'est beau partout.
Camping au fond d'un fjord (!) eh! oui il y a même des fjords en Finlande. On se réjouit d'y arriver tôt... et Ernest d'aperçoit qu'il a oublié le bouchon du réservoir d'essence avec la clé de la voiture dessus à 35 km. d'ici. Argh! Rien d'autre à faire que de retourner, heureusement on le retrouve. C'est toujours mieux qu'une jambe cassée, hein, Toini?


Jeudi 5 août 68ème jour
Salo - Turku
Météo : beau et agréable. Il semble que les grandes chaleurs soient finies, ce n'est ni moi ni les Finlandais qui s'en plaindront.

Je n'ai pas les km exacts, mais on a dû en faire une cinquantaine. Nous nous sommes décidés au dernier moment à visiter Turku, et j'ai aussi besoin d'une machine à laver et d'une connection Internet. Journée de rétablissement donc, bien nécessaire. Depuis plusieurs jours je trouve que notre bus sent le camion-poubelle (agréable, n'est-ce pas?). Courageusement, Ernest se met en demeure de démonter le système d'évier et de réservoir d'eaux usées, ce qui nécessite de démonter les sièges, bref un travail de Romain. Pour découvrir qu'en effet le système coule et qu'une belle flaque d'eaux usées stagne sous les sièges passagers. C'est irréparable en l'état, nous devrons donc nous passer de notre évier, tant pis. Au moins, ça sera respirable!

Demain nous visiterons Turku et ensuite sans doute une partie de son archipel. Deux cyclistes allemands rencontrés hier soir nous ont chaudement recommandé les îles d'Aland, où nous n'avions pas l'intention d'aller. On verra. Depuis que nous sommes en Finlande, le "Où t'as mis quoi?) est remplacé par le "C'est quand qu'on va où?). C'est grand, la Finlande, il faut faire des choix.


On pense àà vous tous et on vous embrasse.

Myrtilles et bateau










Lundi 2 août 65ème jour
Joensuu - Savonnlina km/j. 154 km/tot. 8'736
Météo : Beau temps agréable

Et bien oui, ce matin nous sommes allés au marché acheter des myrtilles. De vraies myrtilles de forêt pour 6 Euros
le litre, une affaire! Du coup on a pris aussi 1 litre de framboises jaunes (3 Euros) et 1 litre de petits pois à écosser.
Encore une très belle étape à la découverte d'une Finlande toujours diverse sous son apparente uniformité. Passage dans une région inhabitée sur quelques 3o km. Au détour de la route, un lac solitaire, qui n'existe que pour lui-même et pour les libellules. Puis, découverte d'un parc national consacré à la préservation des phoques d'eau douce du lac Saïma. Encore un endroit éblouissant mais nous n'avons pas vu de phoques. Enfin, Savonnlina, très urbaine, très touristique, très "vacances". Nous prenons un beau vapeur ancien pour un tour surcet immense lac (4'800 km2) en slalomant entre quelques-unes de ses 13'000 îles. Notre camping est plutôt quelconque, mais avec une plage. Baignade, petits pois crus et myrtilles au souper, c'est ça les vacances!