mercredi 1 septembre 2010

Routes et paysages





Comme à la frontière finlandaise, le paysage change très vite dès la frontière passée. La plaine fait place à un paysage doucement vallonné où alternent le vert éclatant des prairies, l'orangé pâle des champs moissonnés, le riche brun des terres fraîchement labourées et le vert sombre des forêts. Le miroitement des lacs jette des éclats de lumière dans cette symphonie de couleurs et de formes douces. Les villages ne se voient guère, volontiers cachés dans les bosquets et les vallons, mais en fait la région est très peuplée. On fait rarement 5 km sans traverser un hameau, un village ou un bourg. A part quelques beaux éléments anciens, il y a beaucoup de maisons neuves souvent très jolies avec leurs jardins fleuris. C'est plaisant, pimpant, cela vous a un air de prospérité réjouissant, mais n'égale pas la beauté des villages baltes. Il faut dire que ceux-ci nous ont rendus difficiles en matière d'esthétique rurale. Il est difficile de faire mieux. Je ne vois guère que les villages népalais à pouvoir s'aligner. Là aussi, chaque village a son trésor : Château, belles maisons de maître des anciens grands propriétaires, églises baroques, etc. Combinée à la beauté d'une nature encore intacte et d'une campagne très authentique, cela fait de la Mazurie une de ces régions inépuisables qu'il faut bien quitter sans l'avoir vraiment explorée.

Les grandes routes sont globalement bonnes et les routes secondaires vont du billard au champ de patates sans logique perceptible. Une petite ficelle reliant deux trous perdus peut être un billard et deux localités importantes peuvent être reliées par un champ de patates! Leur grand charme est d'être bordées d'arbres qui forment des voûtes magnifique, sur des kilomètres, c'est réellement luxueux.

En quittant la Mazurie, nous retrouvons un paysage de plaine. C'est plat comme la main et pas ennuyeux du tout. Ces grandes étendues de campagne piquetées de bosquets et traversées de rivières donnent un sentiment de sérénité semblable à celui qu'on éprouve devant les grands lacs paisibles.



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